Le régime d’épargne-retraite : un bénéfice sous-estimé pour attirer et retenir les talents

Bien des employeurs sont maintenant conscients de l’importance de proposer à leurs employés un véhicule d’épargne en vue de la retraite. Dans le contexte de rareté des talents que nous connaissons, c’est tout simplement un enjeu d’attraction et de rétention. Des entreprises réalisent même parfois que cotiser aux côtés de leurs employés est une mesure qui favorise grandement leur compétitivité.

Plusieurs régimes de retraite sont disponibles. Il est important de bien comprendre leurs particularités, afin de choisir celui qui répondra le mieux à vos besoins et deviendra un atout pour la marque employeur.

La retraite, ce n’est plus ce que c’était

La retraite est un concept en évolution. Quand il a pris sa retraite il y a 10 ans, Robert avait attendu son 65^e anniversaire, l’âge normal de la retraite du Régime de rente du Québec pour avoir droit à sa rente. À ce moment, il a changé de statut, passant de travailleur à retraité. Il s’est retiré définitivement de la vie active en raison de son âge.

Depuis, les choses ont bien changé. Les règles de la RRQ se sont assouplies, les lois fiscales prévoient des crédits d’impôt pour les travailleurs d’expérience. Certains retraités retournent sur le marché du travail pour des raisons financières et d’autres simplement pour donner un sens à leurs journées.

Pour être un employeur de choix dans un contexte de rareté de main-d’œuvre, pourquoi une entreprise ne pourrait-elle pas aussi assouplir sa définition de la retraite ? La retraite pourrait devenir un moment où il y a un désengagement de la vie active provisoire ou permanent, complet, partiel ou progressif.

Comme dans le cas d’Alexandra qui veut retourner aux études afin d’améliorer ses compétences ; de Marc-André qui doit réduire son temps de travail dans le but de s’occuper de sa mère vieillissante ; ou encore de Simone, qui souhaite simplement travailler deux ou trois jours par semaine afin de rester sur le marché du travail quelques années de plus.

Pour les soutenir et profiter de leur expertise un peu plus longtemps, leurs employeurs devront veiller à choisir le bon type de régime d’épargne-retraite.

L’offre d’épargne-retraite pour les PME

Plusieurs types de régimes d’épargne-retraite existent pour les entreprises. Certains sont peu attrayants pour les PME, comme les régimes de pension agréés (RPA à prestations déterminées ou à cotisations déterminées) en raison de leur coût et des exigences administratives associées.

À l’opposé, les solutions plus accessibles telles que décrites par Retraite Québec sont le REER collectif, le Régime volontaire d’épargne-retraite (RVER) et le Régime de retraite simplifié (RRS).

Certaines entreprises vont choisir le RVER ou le RRS pour éviter les charges salariales (RRQ, RQAP, assurance-emploi, CNESST et autres) sur leurs versements. D’autres vont les privilégier, car les sommes versées par l’employeur sont immobilisées jusqu’à au moins 55 ans et, aussi, parce que ces régimes prévoient des dispositions visant à garantir, le plus possible, un revenu à vie.

Avec le RVER ou le RSS, l’entreprise s’assure que les sommes accumulées serviront uniquement à améliorer les conditions de retraite de leurs employés, mais est-ce réellement à l’entreprise d’encadrer le décaissement par son choix de régime ? De déterminer un âge précis auquel leurs salariés pourront utiliser ce capital et d’établir la limitation des montants annuels ? Il faut comprendre que le choix de ces régimes peut limiter certaines stratégies de décaissement pour les plus petits épargnants.

Le REER collectif : est-ce le bon choix pour votre entreprise ?

Offrir une solution plus souple à ses employés peut se transformer en avantage compétitif pour l’entreprise dans un contexte où la rétention des meilleurs talents et le recrutement de candidats qualifiés représentent tout un défi.

Retraite Québec définit le REER collectif comme un regroupement de REER individuels dont les cotisations sont prélevées directement sur la paie avec les avantages fiscaux ajustés à la source. Le régime est facile à mettre en place et son administration est simple et peu coûteuse.

Les montants accumulés dans un REER collectif ne sont pas immobilisés. Ils peuvent donc être utilisés pour des motifs autres que la retraite, ce qui peut toutefois pénaliser l’accumulation de capital de laquelle dépend en partie une meilleure retraite. Aussi, lorsqu’un employeur cotise au nom d’un de ses employés, les montants sont considérés comme étant une forme de rémunération et sont par conséquent soumis aux différentes charges salariales.

Mais ces inconvénients ne sont-ils pas contrebalancés par les avantages offerts aux employés par ce régime ? Le REER collectif est un choix judicieux pour permettre aux employés de profiter de l’épargne que l’employeur leur a versée avec plus de flexibilité. Avec ce régime, un employé peut décider quand et comment l’argent accumulé sera utilisé.

C’est Alexandra, Marc-André et Simone qui vont être contents !

* Un montant maximal de 5 000 $ d’actions souscrites peut être pris en compte par année d’imposition, sous réserve de l’admissibilité. Vérifiez votre admissibilité.