Audrey, Claudia, Guylaine, Geneviève et la mission de l’entrepreneuriat
Comme si on avait besoin d’un prétexte pour vous présenter ces entrepreneures ! À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, en voici quatre qui contribuent avec nous tous à rendre l’économie plus inclusive, plus équitable, plus verte et plus performante.
Audrey Bouchard, de Ferme Tournevent
Ferme Tournevent, c’est plus qu’une ferme. Littéralement plus qu’une ferme. Lorsqu’ils ont pris la relève de l’entreprise agricole en 2014, Audrey Bouchard et son conjoint Guillaume Dallaire ont décidé d’adopter un modèle d’intégration verticale. En plus d’être une exploitation de 580 hectares de terres cultivées de manière biologique, Ferme Tournevent est une entreprise de transformation alimentaire. Elle fabrique notamment des grains et des huiles biologiques et sans OGM.
« Je vise à participer à la santé collective de notre société en offrant aux gens des aliments biologiques nutritifs et sains issus de leur terroir de façon durable et informative, explique l’entrepreneure Audrey Bouchard. De plus, devenir une entreprise de transformation nous a permis de stabiliser des emplois autrefois saisonniers et de développer ses compétences sur du solide. »
Détentrice d’un diplôme en sciences et technologie des aliments, Audrey n’avait pas l’entrepreneuriat dans son plan de carrière. Mais 15 ans plus tard, elle n’a aucun regret : « même si ça comporte son lot de défis et de risques, l’entrepreneuriat répond en grande partie à mon besoin de réalisation. De plus, la création de valeur est sans contredit mon plus grand carburant. Il y a quelque chose de grisant quand tout un groupe travaille pour un même objectif ; n’est-ce pas ! »
Claudia Poulin, de Evive Smoothie
À ceux qui pensent qu’ils n’ont pas le temps de bien manger, Evive répond « smoothie » ! L’entreprise montréalaise fondée en 2015 par Claudia Poulin et Dominic Dubé propose non seulement des smoothies, mais aussi des soupes et des muffins. Les emballages sont entièrement faits de matériaux recyclés et du côté des ingrédients, 100 % sont véganes et au minimum 75 % sont certifiés biologiques.
Avec des recettes contenant chacune plus de 10 ingrédients nutritifs, dont des fruits, des légumes, des superaliments et des protéines d’origine végétale, conditionnés sous la forme de glaçons, Evive veut offrir une panoplie de repas santé, prêts en quelques minutes et sans planification.
« Ma mission est d’apporter le bien-être dans la vie des gens. Pour moi, la saine alimentation est un aspect majeur du bien-être. En rendant nos produits sains, nutritifs et pratiques, nous permettons une alimentation saine plus accessible. Quand des consommateurs d’Evive nous disent que nos produits ont changé leur routine du matin, qu’ils ont plus d’énergie et se sentent bien, c’est ce qui me rappelle pourquoi je me suis lancée dans l’entrepreneuriat », explique Claudia Poulin.
Le duo d’entrepreneurs réfléchit avec soin chaque détail de ses produits, des ingrédients aux emballages, avec l’intention de faire de nos congélateurs une destination santé. « Les produits qui se retrouvent dans cette section sont trop souvent vides de nutriments, déplore Claudia. Un produit à la fois, nous voulons changer les catégories vers des produits plus sains et nutritifs ».
Guylaine Laganière, du Groupe C. Laganière
Avec des parents entrepreneurs, il était assez naturel pour Guylaine Laganière d’adopter ce mode de vie à son tour. Elle a pris la relève en 1988 de l’entreprise familiale que ses parents avaient fondée en 1962, Excavations Laganière (maintenant Groupe C. Laganière). L’entreprise de Montréal-Est offre des services clé en main en excavation, décontamination et travaux de génie civil. « L’entrepreneuriat ce sont des montagnes russes de travail et d’émotion, mais c’est l’aventure d’une vie et je n’ai aucun regret de m’y être investie corps et âme », souligne l’entrepreneure.
Qui dit biotraitement et autres solutions de décontamination des sols, dit équipements lourds. Un domaine où il y a traditionnellement peu de femmes. « La cause de l’équité et l’accès à l’emploi de femmes dans des métiers non traditionnels ont toujours été au cœur de mes priorités, rappelle Guylaine. Dans un milieu fondamentalement masculin, je voulais ouvrir la voie à d’autres. Nous sommes depuis plusieurs années une entreprise Certifié Mixité en chantier ! »
L’entreprise veille aussi sur son impact sur l’environnement et dans sa communauté, que ce soit par la nature de ses activités de réhabilitation environnementale, par son engagement carboneutre depuis 2022 ou par son soutien à des familles vulnérables et des écoles ayant un indice de défavorisation très élevé. Pour Guylaine Laganière, « la performance des entreprises de demain va bien au-delà du rendement financier ».
Geneviève Constancis, d’Art Massif
Spectaculaire ! C’est ce qui frappe au premier coup d’œil quand on regarde les structures d’Art Massif. Se définissant comme « Créateur et manufacturier de structures architecturales en bois lamellé-collé », l’entreprise de Québec, dont l’usine se trouve à Saint-Jean-Port-Joli, a par exemple participé à la construction du Sentier des cimes Laurentides, 630 m de longueur qui s’enroulent pour former une tour d’observation de 40 m de hauteur. Spectaculaire !
« Nos essences de bois, majoritairement québécoises, et notre savoir-faire nous permettent d’édifier de magnifiques bâtiments, haut de gamme et distinctifs », souligne Geneviève Constancis, directrice Développement et Représentation, tout en étant partenaire actionnaire chez Art Massif.
Geneviève n’a pas choisi l’entrepreneuriat. C’est l’entrepreneuriat qui l’a choisie. « C’était plus fort que moi, je désirais m’investir dans un projet d’équipe où je pourrais avancer à ma façon. Après avoir travaillé pendant des années en développement régional et en politique forestière, j’avais envie d’autonomie, de libre pensée et de relever des défis personnels. »
Ingénieure forestière de formation, elle s’est jointe à Art Massif en 2015, restant ainsi dans son domaine tout en en valorisant le bois qu’elle adore depuis toujours. « Le bois doit être perçu comme un matériau noble, qui allie les besoins et désirs architecturaux avec les principes de développement durable », ajoute celle qui a la charge du développement commercial de l’entreprise. Avec la vision d’un avenir prometteur pour les générations futures, l’entreprise s’efforce de réduire son empreinte environnementale et même de favoriser l’amélioration de la situation actuelle.